Cancer du sein, un traitement combiné fait fondre les tumeurs en 11 jours, sans chimio !

Dernière mise à jour le 24 mai 2021 par Manger Méditerranéen

Toute journée où une nouvelle étude montre un remède potentiel pour le cancer est une bonne journée. Des scientifiques pourraient avoir aboutit à une percée dans la recherche sur le cancer du sein.

Toutes les femmes sont concernées par le cancer du sein. Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme. Une femme sur 8 est actuellement touchée par le cancer du sein. Ce chiffre pourrait grimper à une sur 7 d’ici vingt ans. Le cancer du sein se développe dans les trois quarts des cas chez les femmes de plus de 50 ans. Il est la principale cause de mortalité chez la femme entre 35 et 65 ans.

Un essai clinique pourrait avoir trouvé un moyen de nous en débarrasser une fois pour toutes à l’avenir.

Une percée dans la recherche sur le cancer du sein.

Percee-du-cancer-du-sein

La recherche présentée par le professeur Nigel Bundred lors de l’European Breast Cancer Conference sur le cancer du sein à Amsterdam a révélé que la combinaison de deux molécules, connus sous le nom de Herceptin et de Lapatinib, pourrait faire fondre voire éliminer certains cancers du sein en seulement 11 jours.

Cette association de deux médicaments déjà commercialisés a eu des résultats spectaculaires. Essentiellement, chez un quart des femmes atteintes de certains cancers du sein, ceux dits HER2+.

Les deux médicaments sont couramment utilisés dans le traitement du cancer du sein. Cependant, c’est la première fois qu’ils sont combinés et utilisés avant la chirurgie et la chimiothérapie.

Financés par le Cancer Research UK, la recherche visait à utiliser ces médicaments pour lutter contre une protéine appelée HER2.

* HER2 est un récepteur pour les facteurs de croissance épidermiques humains, qui affecte la croissance et la division des cellules cancéreuses.

** Le cancer HER2+ tend à être plus agressif que tous les autres types de cancer du sein.

Ce qui rend aussi ce traitement si attrayant est le fait qu’il peut éliminer le besoin de chimiothérapie et / ou de chirurgie dans certains cas.

Résultats de l’étude :

L’équipe britannique a voulu tester l’impact du trastuzumab (Herceptin) et du lapatinib avant la chirurgie.

127 femmes ont été réparties aléatoirement dans trois groupes :

  • pas de traitement pré-opératoire (groupe témoin)
  • du trastuzumab (Herceptin ®) seul
  • la combinaison trastuzumab et lapatinib.

Le traitement a été administré pendant 11 jours après le diagnostic et avant la chirurgie.

Des échantillons de la tumeur ont été prélevés lors de la première biopsie qui a été utilisée pour confirmer le diagnostic du cancer, puis de nouveau lors de la chirurgie. Cela afin d’évaluer l’impact des traitements pré-opératoires, lors du court délai entre le diagnostic et l’opération.

Et les résultats étaient spectaculaires : Un quart des femmes ont vu leur tumeur fondre ou disparaître. 7 des 66 femmes n’avaient plus de cellules cancéreuses et 11 autres femmes ont présenté des tumeurs considérablement réduites (moins de 5 mm).

Chez les femmes ne recevant que de l’Herceptin, 3% seulement ont vu leur tumeur réduite à moins de 5mm et aucune disparition n’a été constatée. De toute évidence, les deux médicaments combinés ont eu un effet majeur sur les cellules du cancer du sein.

Bien qu’il y ait encore beaucoup de travail à faire, c’est une étape majeure dans la lutte contre l’une des maladies les plus meurtrières au monde. Avec les progrès médicaux qui s’améliorent chaque année, il est tout à fait possible que cela arrive plus tôt que nous le pensons!

cancer-du-sein

Cooky Coronado (Novembre 2017) : On m’a diagnostiqué une HER2 en 2015, avant la chirurgie… Herceptin, Perjetta, Carboplatine et Taxotere, cela a rétréci la tumeur qu’ils n’ont rien trouvé. Plus d’opération. Jusqu’à présent pas de cancer je suis béni merci Dieu !

Vers un traitement plus personnalisé et moins de chimio ?

Si ces données sont confirmées, elles pourraient changer la prise en charge des cancers HER2+. Cela favorise la prise de cette combinaison de traitement durant le court délai entre le diagnostic et la chirurgie. Cela permettrait d’identifier les femmes qui sont particulièrement sensibles à ces thérapies, voire leur épargner une chimiothérapie inutile.

Avant de pouvoir trancher, il faudra s’assurer que ces réponses précoces au traitement combiné se traduisent bien par une survie sur le long terme équivalente ou meilleure par rapport au traitement standard.

Entre espoirs et déceptions, la majorité des « nouveaux anticancéreux » ne fait pas mieux que les anciens traitements !

Une étude publiée ce jeudi 5 octobre dans le British Medical Journal dénonce un important gaspillage des ressources publiques.

Innovants, oui. Mais apportent-ils un « plus » en terme de survie ou de qualité de vie ? Cette notion d’amélioration du service médical rendu (SMR) est centrale dans les autorisations de mise sur le marché.

Selon des travaux publiés dans le BMJ, plus de la moitié des nouveaux médicaments contre le cancer mis sur le marché dans l’Union européenne, ne rendent pas un service médical supérieur à leurs prédécesseurs.

Des chercheurs du King’s College de Londres et de la London School of Economics, ont analysé les essais cliniques et études relatives à 48 nouvelles molécules anticancéreuses ayant reçu une AMM de l’Agence européenne du médicament

Pour beaucoup de ces traitements, des gains de durée de vie existent, jugés « marginaux » par les auteurs. Beaucoup de ces médicaments ont été autorisés sur la base de résultats trop préliminaires pour conclure à un bénéfice supérieur aux traitements déjà existants. Les auteurs de l’étude y voient là un « important gaspillage de ressources publiques »

En raison des coûts et de la toxicité des médicaments anticancéreux, nous avons l’obligation de ne proposer ces traitements aux patients que lorsque l’on peut raisonnablement s’attendre à une amélioration de la survie ou de la qualité de vie.

Dernière mise à jour le 24 mai 2021 par Manger Méditerranéen

Toute journée où une nouvelle étude montre un remède potentiel pour le cancer est une bonne journée. Des scientifiques pourraient avoir aboutit à une percée dans la recherche sur le cancer du sein.

Toutes les femmes sont concernées par le cancer du sein. Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme. Une femme sur 8 est actuellement touchée par le cancer du sein. Ce chiffre pourrait grimper à une sur 7 d’ici vingt ans. Le cancer du sein se développe dans les trois quarts des cas chez les femmes de plus de 50 ans. Il est la principale cause de mortalité chez la femme entre 35 et 65 ans.

Un essai clinique pourrait avoir trouvé un moyen de nous en débarrasser une fois pour toutes à l’avenir.

Une percée dans la recherche sur le cancer du sein.

Percee-du-cancer-du-sein

La recherche présentée par le professeur Nigel Bundred lors de l’European Breast Cancer Conference sur le cancer du sein à Amsterdam a révélé que la combinaison de deux molécules, connus sous le nom de Herceptin et de Lapatinib, pourrait faire fondre voire éliminer certains cancers du sein en seulement 11 jours.

Cette association de deux médicaments déjà commercialisés a eu des résultats spectaculaires. Essentiellement, chez un quart des femmes atteintes de certains cancers du sein, ceux dits HER2+.

Les deux médicaments sont couramment utilisés dans le traitement du cancer du sein. Cependant, c’est la première fois qu’ils sont combinés et utilisés avant la chirurgie et la chimiothérapie.

Financés par le Cancer Research UK, la recherche visait à utiliser ces médicaments pour lutter contre une protéine appelée HER2.

* HER2 est un récepteur pour les facteurs de croissance épidermiques humains, qui affecte la croissance et la division des cellules cancéreuses.

** Le cancer HER2+ tend à être plus agressif que tous les autres types de cancer du sein.

Ce qui rend aussi ce traitement si attrayant est le fait qu’il peut éliminer le besoin de chimiothérapie et / ou de chirurgie dans certains cas.

Résultats de l’étude :

L’équipe britannique a voulu tester l’impact du trastuzumab (Herceptin) et du lapatinib avant la chirurgie.

127 femmes ont été réparties aléatoirement dans trois groupes :

  • pas de traitement pré-opératoire (groupe témoin)
  • du trastuzumab (Herceptin ®) seul
  • la combinaison trastuzumab et lapatinib.

Le traitement a été administré pendant 11 jours après le diagnostic et avant la chirurgie.

Des échantillons de la tumeur ont été prélevés lors de la première biopsie qui a été utilisée pour confirmer le diagnostic du cancer, puis de nouveau lors de la chirurgie. Cela afin d’évaluer l’impact des traitements pré-opératoires, lors du court délai entre le diagnostic et l’opération.

Et les résultats étaient spectaculaires : Un quart des femmes ont vu leur tumeur fondre ou disparaître. 7 des 66 femmes n’avaient plus de cellules cancéreuses et 11 autres femmes ont présenté des tumeurs considérablement réduites (moins de 5 mm).

Chez les femmes ne recevant que de l’Herceptin, 3% seulement ont vu leur tumeur réduite à moins de 5mm et aucune disparition n’a été constatée. De toute évidence, les deux médicaments combinés ont eu un effet majeur sur les cellules du cancer du sein.

Bien qu’il y ait encore beaucoup de travail à faire, c’est une étape majeure dans la lutte contre l’une des maladies les plus meurtrières au monde. Avec les progrès médicaux qui s’améliorent chaque année, il est tout à fait possible que cela arrive plus tôt que nous le pensons!

cancer-du-sein

Cooky Coronado (Novembre 2017) : On m’a diagnostiqué une HER2 en 2015, avant la chirurgie… Herceptin, Perjetta, Carboplatine et Taxotere, cela a rétréci la tumeur qu’ils n’ont rien trouvé. Plus d’opération. Jusqu’à présent pas de cancer je suis béni merci Dieu !

Vers un traitement plus personnalisé et moins de chimio ?

Si ces données sont confirmées, elles pourraient changer la prise en charge des cancers HER2+. Cela favorise la prise de cette combinaison de traitement durant le court délai entre le diagnostic et la chirurgie. Cela permettrait d’identifier les femmes qui sont particulièrement sensibles à ces thérapies, voire leur épargner une chimiothérapie inutile.

Avant de pouvoir trancher, il faudra s’assurer que ces réponses précoces au traitement combiné se traduisent bien par une survie sur le long terme équivalente ou meilleure par rapport au traitement standard.

Entre espoirs et déceptions, la majorité des « nouveaux anticancéreux » ne fait pas mieux que les anciens traitements !

Une étude publiée ce jeudi 5 octobre dans le British Medical Journal dénonce un important gaspillage des ressources publiques.

Innovants, oui. Mais apportent-ils un « plus » en terme de survie ou de qualité de vie ? Cette notion d’amélioration du service médical rendu (SMR) est centrale dans les autorisations de mise sur le marché.

Selon des travaux publiés dans le BMJ, plus de la moitié des nouveaux médicaments contre le cancer mis sur le marché dans l’Union européenne, ne rendent pas un service médical supérieur à leurs prédécesseurs.

Des chercheurs du King’s College de Londres et de la London School of Economics, ont analysé les essais cliniques et études relatives à 48 nouvelles molécules anticancéreuses ayant reçu une AMM de l’Agence européenne du médicament

Pour beaucoup de ces traitements, des gains de durée de vie existent, jugés « marginaux » par les auteurs. Beaucoup de ces médicaments ont été autorisés sur la base de résultats trop préliminaires pour conclure à un bénéfice supérieur aux traitements déjà existants. Les auteurs de l’étude y voient là un « important gaspillage de ressources publiques »

En raison des coûts et de la toxicité des médicaments anticancéreux, nous avons l’obligation de ne proposer ces traitements aux patients que lorsque l’on peut raisonnablement s’attendre à une amélioration de la survie ou de la qualité de vie.

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