Quand un cancer n’est plus un cancer ?

Dernière mise à jour le 17 janvier 2020 par Manger Méditerranéen

Shakespeare a écrit qu’une rose même nommée autrement sentirait aussi bon. Mais est-ce la même chose pour un cancer? Est-ce que certains cancers méritent-ils d’être considérés comme une autre chose, moins redoutable?

Oui, un groupe d’experts internationaux ont décidé qu’un type de tumeur de la thyroïde est après tout une tumeur et non pas un cancer.

Dans un article publié dans la revue JAMA Oncologie, le groupe a renommé une tumeur de la thyroïde connue sous le nom de « carcinome thyroïdien papillaire avec variante folliculaire encapsulée » ou EFVPTC, en « néoplasme thyroïdien folliculaire non invasif avec caractéristiques nucléaires papillaires » ou NIFTP.

Ce reclassement fait partie d’une tendance en médecine de déclasser les petites tumeurs à un stade précoce qui ont tendance à bien réagir au traitement limitée et ont un excellent pronostic.

Le mot «cancer» porte un tel fardeau psychologique que son élimination, peut améliorer les perspectives d’un patient et permettre un traitement moins agressif.

Il y a près de 20 ans, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a rebaptisé la tumeur des voies urinaires à un stade précoce par la suppression du mot «cancer». Ce reclassement a permis de réduire les craintes des patients et soutenu une approche de traitement moins agressif.

L’examen microscopique montre des anomalies cellulaires mineures complètement entourés par un ensemble de tissu fibreux, sans signe d’invasion dans les tissus environnants. En d’autres termes, un amas de cellules assez atypique séparés du reste de la glande thyroïdienne. Cela est contradictoire avec une EFVPTC invasive, où il est démontré que le cancer a pénétré dans la capsule environnante.

Auparavant, de nombreux patients souffrant d’EFVPTC non invasif ont été considérés comme ayant un cancer de la thyroïde classique. Ils ont été traités en enlevant toute la thyroïde et on leur a administrés de l’iode radioactif pour tuer toutes les cellules restantes.

Pour déterminer si un traitement plus conservateur d’EFVPTC non-invasive se traduirait par des résultats favorables, une étude internationale rétrospective a été menée sur des patients présentant des nodules thyroïdiens. La fréquence des effets indésirables  tels que la mort, la métastase ou la propagation de la tumeur ont été comparés avec des patients souffrant d’EFVPTC non-invasive et d’autres d’EFVTPC invasive. 109 patients atteints d’EFVPTC non-invasive ont été observés durant  10 et 26 ans, pour une moyenne de 13 ans.

Près des deux tiers (soit 67 patients) ont tout simplement un lobe de la glande thyroïde qui contenait la tumeur enlevée. Aucun d’eux n’a eu de l’iode radioactif, préservant ainsi le fonctionnement normal de la thyroïde. Tous les patients ont survécu et était sans maladies aux résultats finaux.

Un autre groupe de 101 patients qui avaient une EFVPTC invasive ont été observés entre 1 et 18 ans. Ils ont été traités avec l’élimination de la thyroïde et de l’iode radioactif. Un résultat défavorable a été observé dans 12 des 101 cas. 5 ont développé une maladie métastatique, dont deux sont mort d’un cancer de la thyroïde.

En se basant sur ces résultats et sur l’amélioration des critères de diagnostic, le groupe a déterminé que les tumeurs de la thyroïde avec EFVPTC non-invasive ont un très faible risque de résultats défavorables et devraient être renommés NIFTP.

Le groupe a conclut qu’un tel reclassement aura une incidence sur une large population de patients dans le monde entier et se traduira par une réduction significative des conséquences psychologiques et cliniques associés au diagnostic de cancer. Aux États-Unis seulement, on prévoit que ce changement affectera environ 10 000 personnes sur le total de 65 000 patients atteints de cancer de la thyroïde chaque année.

Cette tendance à traiter moins agressivement les tumeurs dans les premiers stades est assez encourageante. D’autres tumeurs dans l’étude traitant le déclassement des cancers comprennent le carcinome canalaire in situ (stade précoce du cancer du sein, présence de cellules anormales dans un conduit de lait dans la poitrine) et le premier stade du cancer de la prostate.

Le développement dans l’analyse moléculaire et génétique des tumeurs devraient aider à affiner notre capacité à détecter et gérer les tumeurs à un stade précoce qui se prêtent à un traitement moins agressif et une attente vigilante.

Via When Is a Cancer Not a Cancer?

Dernière mise à jour le 17 janvier 2020 par Manger Méditerranéen

Shakespeare a écrit qu’une rose même nommée autrement sentirait aussi bon. Mais est-ce la même chose pour un cancer? Est-ce que certains cancers méritent-ils d’être considérés comme une autre chose, moins redoutable?

Oui, un groupe d’experts internationaux ont décidé qu’un type de tumeur de la thyroïde est après tout une tumeur et non pas un cancer.

Dans un article publié dans la revue JAMA Oncologie, le groupe a renommé une tumeur de la thyroïde connue sous le nom de « carcinome thyroïdien papillaire avec variante folliculaire encapsulée » ou EFVPTC, en « néoplasme thyroïdien folliculaire non invasif avec caractéristiques nucléaires papillaires » ou NIFTP.

Ce reclassement fait partie d’une tendance en médecine de déclasser les petites tumeurs à un stade précoce qui ont tendance à bien réagir au traitement limitée et ont un excellent pronostic.

Le mot «cancer» porte un tel fardeau psychologique que son élimination, peut améliorer les perspectives d’un patient et permettre un traitement moins agressif.

Il y a près de 20 ans, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a rebaptisé la tumeur des voies urinaires à un stade précoce par la suppression du mot «cancer». Ce reclassement a permis de réduire les craintes des patients et soutenu une approche de traitement moins agressif.

L’examen microscopique montre des anomalies cellulaires mineures complètement entourés par un ensemble de tissu fibreux, sans signe d’invasion dans les tissus environnants. En d’autres termes, un amas de cellules assez atypique séparés du reste de la glande thyroïdienne. Cela est contradictoire avec une EFVPTC invasive, où il est démontré que le cancer a pénétré dans la capsule environnante.

Auparavant, de nombreux patients souffrant d’EFVPTC non invasif ont été considérés comme ayant un cancer de la thyroïde classique. Ils ont été traités en enlevant toute la thyroïde et on leur a administrés de l’iode radioactif pour tuer toutes les cellules restantes.

Pour déterminer si un traitement plus conservateur d’EFVPTC non-invasive se traduirait par des résultats favorables, une étude internationale rétrospective a été menée sur des patients présentant des nodules thyroïdiens. La fréquence des effets indésirables  tels que la mort, la métastase ou la propagation de la tumeur ont été comparés avec des patients souffrant d’EFVPTC non-invasive et d’autres d’EFVTPC invasive. 109 patients atteints d’EFVPTC non-invasive ont été observés durant  10 et 26 ans, pour une moyenne de 13 ans.

Près des deux tiers (soit 67 patients) ont tout simplement un lobe de la glande thyroïde qui contenait la tumeur enlevée. Aucun d’eux n’a eu de l’iode radioactif, préservant ainsi le fonctionnement normal de la thyroïde. Tous les patients ont survécu et était sans maladies aux résultats finaux.

Un autre groupe de 101 patients qui avaient une EFVPTC invasive ont été observés entre 1 et 18 ans. Ils ont été traités avec l’élimination de la thyroïde et de l’iode radioactif. Un résultat défavorable a été observé dans 12 des 101 cas. 5 ont développé une maladie métastatique, dont deux sont mort d’un cancer de la thyroïde.

En se basant sur ces résultats et sur l’amélioration des critères de diagnostic, le groupe a déterminé que les tumeurs de la thyroïde avec EFVPTC non-invasive ont un très faible risque de résultats défavorables et devraient être renommés NIFTP.

Le groupe a conclut qu’un tel reclassement aura une incidence sur une large population de patients dans le monde entier et se traduira par une réduction significative des conséquences psychologiques et cliniques associés au diagnostic de cancer. Aux États-Unis seulement, on prévoit que ce changement affectera environ 10 000 personnes sur le total de 65 000 patients atteints de cancer de la thyroïde chaque année.

Cette tendance à traiter moins agressivement les tumeurs dans les premiers stades est assez encourageante. D’autres tumeurs dans l’étude traitant le déclassement des cancers comprennent le carcinome canalaire in situ (stade précoce du cancer du sein, présence de cellules anormales dans un conduit de lait dans la poitrine) et le premier stade du cancer de la prostate.

Le développement dans l’analyse moléculaire et génétique des tumeurs devraient aider à affiner notre capacité à détecter et gérer les tumeurs à un stade précoce qui se prêtent à un traitement moins agressif et une attente vigilante.

Via When Is a Cancer Not a Cancer?

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