Les virus de l’herpès pourraient-ils jouer un rôle dans la maladie d’Alzheimer ?

Dernière mise à jour le 11 octobre 2018 par Manger Méditerranéen

La maladie d’Alzheimer touche 44 millions de personnes dans le monde. Il s’agit d’une forme de démence progressive et débilitante. Des recherches sont en cours pour essayer de trouver ses causes, ainsi que des méthodes de prévention et de traitement.

L’une des théories controversées est que la maladie d’Alzheimer est causée par un ou plusieurs virus qui s’attaquent au cerveau (1, 2, 3).  Une nouvelle étude pose la question : L’herpès pourrait-il avoir un impact sur la maladie d’Alzheimer ?

Qu’est-ce que l’Alzheimer ?

La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative (perte progressive de neurones) incurable du tissu cérébral qui entraîne la perte progressive et irréversible des fonctions mentales et notamment de la mémoire. C’est la cause la plus fréquente de démence chez l’être humain. Elle fut initialement décrite par le médecin allemand Alois Alzheimer en 1906

L’Alzheimer commence par une légère perte de mémoire, qui se termine par une maladie débilitante, lorsque l’on perd la capacité de mener des conversations élémentaires, de se souvenir des personnes et des événements, de réagir au milieu et de faire des activités quotidiennes de base. La maladie d’Alzheimer affecte les pensées, la mémoire et le langage.

Alzheimer et les souches d’herpès !

Selon une étude récemment publiée dans la revue Neuron, les virus affectant le cerveau des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer étaient plus nombreux que ceux des personnes non atteintes. Plus précisément, les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer avaient une quantité importante de virus de l’herpès dans leur cerveau, plus distinctement, deux souches communes.

Les chercheurs pensent que les virus et autres agents pathogènes pourraient affecter la santé du cerveau et le développement de la maladie d’Alzheimer. Ce n’est pas une nouvelle théorie, on en a parlé pour la première fois dans les années 1950. Le Dr Benjamin Readhead et son équipe se sont intéressés à cette idée et ont exploré la relation entre les virus et la maladie d’Alzheimer. Ils ont analysé les données cérébrales et génétiques de 1 000 personnes, certaines atteintes de la maladie d’Alzheimer et d’autres non. Ils ont comparé ces données génétiques à 500 virus qui affectent les humains.

Bien que d’autres recherches aient mis en évidence le rôle possible du virus Herpes simplex de type 1, l’idée qu’un virus ou un autre agent pathogène puisse jouer un rôle dans la maladie d’Alzheimer a été très controversée.

Cette nouvelle étude a révélé que deux souches d’herpès – herpèsvirus humains 6 et 7 (HHV-6, HHV-7) – pourraient être liées à la maladie d’Alzheimer. La plupart des gens portent ces souches depuis leur plus tendre enfance. Ils ne sont généralement pas détectés car ils ne causent pas de problèmes autres que des éruptions cutanées occasionnelles chez certains jeunes enfants (4, 5, 6).

Réponse d’autres chercheurs :

Bien que certains chercheurs soient sceptiques, d’autres scientifiques ont été impressionnés par ces nouveaux résultats. Hugo Lövheim, maître de conférences au département de médecine communautaire et de réadaptation de l’Université d’Umea en Suède, s’est montré particulièrement enthousiasmé par l’analyse approfondie, qui utilise des techniques bioinformatiques, apportant davantage de connaissances à l’appui des preuves de plus en plus nombreuses du rôle des virus dans la maladie d’Alzheimer.

Il a noté que le HSV1 semble affecter la maladie dès son apparition, alors que la souche 6A pourrait jouer un rôle à un stade ultérieur. Lövheim a préconisé de poursuivre les recherches, y compris la recherche de médicaments ciblant les deux souches (6, 7).

La première chercheuse à avoir étudié le HSV1 en tant que cause possible de la maladie d’Alzheimer en 1991, Ruth Itzhaki, professeur émérite de neurosciences et de psychologie expérimentale à l’Université de Manchester, estime que le lien entre HSV1 et Alzheimer est plus fort que celui entre 6A et la maladie. Cependant, elle est heureuse de constater que le lien possible entre les virus et la maladie d’Alzheimer est de plus en plus pris au sérieux à l’heure actuelle (6, 8, 9).

Et après?

En conclusion, il est essentiel de poursuivre les recherches pour comprendre le lien possible entre les diverses souches du virus de l’herpès, d’autres virus et agents pathogènes et la maladie d’Alzheimer.

Essayez de comprendre comment cela pourrait impacter la prévention et le traitement. C’est fascinant et il y a beaucoup d’espoir.

A découvrir :

Dernière mise à jour le 11 octobre 2018 par Manger Méditerranéen

La maladie d’Alzheimer touche 44 millions de personnes dans le monde. Il s’agit d’une forme de démence progressive et débilitante. Des recherches sont en cours pour essayer de trouver ses causes, ainsi que des méthodes de prévention et de traitement.

L’une des théories controversées est que la maladie d’Alzheimer est causée par un ou plusieurs virus qui s’attaquent au cerveau (1, 2, 3).  Une nouvelle étude pose la question : L’herpès pourrait-il avoir un impact sur la maladie d’Alzheimer ?

Qu’est-ce que l’Alzheimer ?

La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative (perte progressive de neurones) incurable du tissu cérébral qui entraîne la perte progressive et irréversible des fonctions mentales et notamment de la mémoire. C’est la cause la plus fréquente de démence chez l’être humain. Elle fut initialement décrite par le médecin allemand Alois Alzheimer en 1906

L’Alzheimer commence par une légère perte de mémoire, qui se termine par une maladie débilitante, lorsque l’on perd la capacité de mener des conversations élémentaires, de se souvenir des personnes et des événements, de réagir au milieu et de faire des activités quotidiennes de base. La maladie d’Alzheimer affecte les pensées, la mémoire et le langage.

Alzheimer et les souches d’herpès !

Selon une étude récemment publiée dans la revue Neuron, les virus affectant le cerveau des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer étaient plus nombreux que ceux des personnes non atteintes. Plus précisément, les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer avaient une quantité importante de virus de l’herpès dans leur cerveau, plus distinctement, deux souches communes.

Les chercheurs pensent que les virus et autres agents pathogènes pourraient affecter la santé du cerveau et le développement de la maladie d’Alzheimer. Ce n’est pas une nouvelle théorie, on en a parlé pour la première fois dans les années 1950. Le Dr Benjamin Readhead et son équipe se sont intéressés à cette idée et ont exploré la relation entre les virus et la maladie d’Alzheimer. Ils ont analysé les données cérébrales et génétiques de 1 000 personnes, certaines atteintes de la maladie d’Alzheimer et d’autres non. Ils ont comparé ces données génétiques à 500 virus qui affectent les humains.

Bien que d’autres recherches aient mis en évidence le rôle possible du virus Herpes simplex de type 1, l’idée qu’un virus ou un autre agent pathogène puisse jouer un rôle dans la maladie d’Alzheimer a été très controversée.

Cette nouvelle étude a révélé que deux souches d’herpès – herpèsvirus humains 6 et 7 (HHV-6, HHV-7) – pourraient être liées à la maladie d’Alzheimer. La plupart des gens portent ces souches depuis leur plus tendre enfance. Ils ne sont généralement pas détectés car ils ne causent pas de problèmes autres que des éruptions cutanées occasionnelles chez certains jeunes enfants (4, 5, 6).

Réponse d’autres chercheurs :

Bien que certains chercheurs soient sceptiques, d’autres scientifiques ont été impressionnés par ces nouveaux résultats. Hugo Lövheim, maître de conférences au département de médecine communautaire et de réadaptation de l’Université d’Umea en Suède, s’est montré particulièrement enthousiasmé par l’analyse approfondie, qui utilise des techniques bioinformatiques, apportant davantage de connaissances à l’appui des preuves de plus en plus nombreuses du rôle des virus dans la maladie d’Alzheimer.

Il a noté que le HSV1 semble affecter la maladie dès son apparition, alors que la souche 6A pourrait jouer un rôle à un stade ultérieur. Lövheim a préconisé de poursuivre les recherches, y compris la recherche de médicaments ciblant les deux souches (6, 7).

La première chercheuse à avoir étudié le HSV1 en tant que cause possible de la maladie d’Alzheimer en 1991, Ruth Itzhaki, professeur émérite de neurosciences et de psychologie expérimentale à l’Université de Manchester, estime que le lien entre HSV1 et Alzheimer est plus fort que celui entre 6A et la maladie. Cependant, elle est heureuse de constater que le lien possible entre les virus et la maladie d’Alzheimer est de plus en plus pris au sérieux à l’heure actuelle (6, 8, 9).

Et après?

En conclusion, il est essentiel de poursuivre les recherches pour comprendre le lien possible entre les diverses souches du virus de l’herpès, d’autres virus et agents pathogènes et la maladie d’Alzheimer.

Essayez de comprendre comment cela pourrait impacter la prévention et le traitement. C’est fascinant et il y a beaucoup d’espoir.

A découvrir :

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Articles Récents

A lire absolument

Découvrir plus :