Dernière mise à jour le 1 janvier 2021 par Manger Méditerranéen
Selon une récente recherche, suivre une alimentation saine, comme le régime méditerranéen, ne peut pas toujours éviter le syndrome métabolique mais peut parfois l’inverser.
L’étude a comparé un régime alimentaire faible en gras à un régime méditerranéen qui se compose d’une alimentation riche en grains entiers, légumes, fruits, légumineuses, noix, poisson et huile d’olive. Le régime méditerranéen a été complété soit par des noix soit par de l’huile d’olive extra vierge.
Selon l’étude, le régime méditerranéen n’a pas baissé les risques de développer le syndrome métabolique, qui est l’ensemble de facteurs de risque de contracter une maladie cardiaque, par rapport à un régime faible en gras. Mais, il a augmenté les chances de l’inverser, d’après le chercheur principal, le Dr Jordi Salas-Salvado, professeur de nutrition à l’Universitat Rovira I Virgili et Hôpital Universitaire de Sant Joan de Reus, en Espagne.
« Il semble que le régime méditerranéen complété par des noix ou de l’huile d’olive vierge a des effets similaires sur l’inversion du syndrome métabolique », a-t-il affirmé.
Régime méditerranéen avec de l’huile d’olive extra…
Selon l’étude, ceux qui suivent le régime méditerranéen avec de l’huile d’olive extra vierge étaient 35 % plus susceptibles d’inverser le syndrome que ceux qui suivent le régime à faible teneur en matière grasse. Et ceux qui suivent le régime méditerranéen complété par des noix étaient 28 % plus susceptibles d’inverser le syndrome métabolique.
Selon les informations de base de l’étude, le régime méditerranéen convient aux personnes souffrant de maladies cardiovasculaires, de diabète, d’hypertension artérielle, d’accident vasculaire cérébral et du syndrome métabolique.
D’après l’étude, l’équipe de Salas-Salvado a consulté près de 6000 hommes et femmes à risque de maladies cardiaques. Au début, près des deux tiers avaient développé un syndrome métabolique, ce qui augmente le risque de maladies cardiaques, et de diabète.
Le syndrome métabolique est diagnostiqué lorsque trois ou plus des cinq facteurs de risque sont repérés: large tour de taille, pression artérielle élevée, faible taux de «bon» cholestérol (HDL), triglycérides élevées et glycémie élevée.
Selon l’étude, après une période d’environ cinq ans de suivi, 28 % de ceux qui avaient le syndrome métabolique au début ne l’avaient plus. Les chercheurs ont démontré que ceux qui ont appliqué la diète méditerranéenne étaient plus susceptibles d’inverser le syndrome.
Ceux qui ont suivi le régime méditerranéen ont également constaté une diminution dans la graisse abdominale : un facteur connu pour augmenter le risque des maladies cardiaques.
D’après l’étude, beaucoup d’ingrédients trouvés dans le régime méditerranéen peuvent expliquer ces effets, dit Salas-Salvado. Les acides gras mono-insaturés (AGMI) qui se trouvent dans l’huile d’olive remplacent les acides gras saturés, ce qui stabilise le taux de cholestérol et l’insulinorésistance (diminution de risque de diabète de type 2).
Il ajoute que les régimes riches en huile d’olive et en noix favorisent la diminution de la pression artérielle.
Le régime méditerranéen est un choix de santé…
Les nouveaux résultats ajoutent une preuve supplémentaire : « le régime méditerranéen est un choix de santé en général et non seulement dans la prévention des maladies cardiovasculaires », a déclaré Connie Diekman, directrice du département de nutrition à Washington University à St. Louis.
Cette étude confirme également d’autres recherches qui suggèrent que le régime méditerranéen pourrait avoir un effet efficace sur la graisse abdominale, « Le plus important dans ce qui a été observé dans les autres études est que le régime méditerranéen peut favoriser la réduction de l’obésité abdominale : un facteur clé dans le développement du syndrome métabolique » a déclaré Diekman.
Salas-Salvado affirme qu’il est certainement possible à tout le monde d’adopter le régime alimentaire méditerranéen. Les aliments sont à portée de main, mais il devrait consacrer plus de temps à préparer ces aliments, à les cuire et à prendre le temps de les manger et de les apprécier.
Les résultats de la recherche ont été publiés en ligne, dans le journal CMAJ. Le gouvernement espagnol a financé l’étude.
[…] que la consommation quotidienne de coca light est associée à un risque de 36 % plus élevé de syndrome métabolique et de 67 % de diabète de type 2 que la consommation de soda conventionnelle, non light […]